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L’ECOLE des HAUTS, Une classe isolée à Mafate

A la Réunion, isolée de tout, cette classe très atypique est la bonne solution pour scolariser les enfants.

Voyages Reportages

L’Ecole des Hauts à MAFATE, un film de Sergio Cozzi. Débat prévu à l’issue de la projection.

A la Réunion, isolée de tout, cette classe très atypique est la bonne solution pour scolariser les enfants.

Plus d’un siècle après l’abolition de l’esclavagisme, les descendants des esclaves, cachés dans les hauteurs de Mafate y résident toujours.

Ilet à bourse, hameau isolé où vivent une centaine d’individus est coupé de tout. La seule solution pour descendre dans la civilisation, c’est la marche à pied : 2 heures pour descendre et un peu plus pour remonter. L’autre solution, l’hélicoptère, trop cher pour les autochtones, sauf si un cas de force majeur oblige l’état à envoyer l’ambulance des airs pour un accident, un accouchement ou plus grave situation.

Il y a quelques années, l’état a créé cette école pour rapprocher les enfants, isolés parfois d’une heure de marche. Une institutrice a été mutée d’office et a dû s’adapter à cette vie recluse qu’elle a fini par accepter.

La classe est unique, tous les âges sont mélangés ; de la maternelle jusqu’au cours élémentaire, juste avant l’entrée en sixième pour ceux qui seront capables de suivre. Forcément la plupart n’auront pas le niveau et elle ne peut respecter le programme scolaire. Cependant tous savent lire, compter et s’adapter aux exigences des études. Évidemment les enfants n’ont pas la même assiduité que ceux d’en bas. Il n’est pas rare qu’au bout d’une heure, l’institutrice doive faire diversion en proposant des espaces temps plus ludiques comme la musique, la danse ou des jeux de ballon ou du chant et de théâtre.

Ces petits Mafatais vivent une existence sans angoisse dans une nature luxuriante. Ils paraissent vraiment heureux de vivre, même si leur existence n’est pas toujours facile quand il faut se lever vers les 5 heures du matin pour aider les parents aux tâches ménagères, soigner poules, canards et cochons ou s’occuper des autres enfants en bas âge. Par contre quand ils descendent, ils aiment l’attrait de la ville, les magasins mais au bout d’un jour ou deux, ils ont la nostalgie de leurs chères montagnes et les petits Mafatais n’imagineraient pas vivre ailleurs.